ISSN: 0041-4255
e-ISSN: 2791-6472

Hicran Akın

Keywords: Turcs, Chronica Hungarorum, XVe Siècle, Johannes de Thurocz

Le chroniquer hongrois Jean Thuroczy né en 1435 et décédé en 1488 (apjjroxivativement) est en vérité un juriconsulte, mais il laissa, dû aux encouragements de son entourage, une œuvre importante au plus haut point, quant à !'histoire turque. Comme nous nous adressons aux sources de Byzance et de !'occident, nous nous servons de meme du livre “Chronica Hungarorum,” écrit en latin entre les années 1475 et 1487 par Thuroczy. pour pouvoir comprendre des événements qui se déroulaient à une époque où ]'historisme turc n'avait pas encore commence, et pour pouvoir remplir le vide qui s'étend jusqu'à 1’époque ou il débutait à peine.

La partie de l'œuvré de Thuroczy concernant les “Turco-Huns” est traitée avec une tolérance qui persiste du XIII siècle à nos jours. Grâce à cette tolérance le peuple hongrois et le peuple des Huns ne sont qu'un ou sont parents. Cette particularité n'est pas une invention de Thuroczy, mais un des éléments de !'histoire hongroise, exploite avec conscience depuis deux cent ans. Aux yeux de Thuroczy, les Huns et les Hongrois forment un seul et meme peuple. Au point de vue de Thuroczy les historiens occidentaux ont renetu !'aversion et la rancune des nations étrangères pour Attila au lieu d١en reconnaître la grandeur. Toujours selon Thuroczy, les historiens occidentaux ne lui ont pas considéré, à cause de cela, digne du titre d'Empereur. Ils ont raconte brièvement, en les prenant à la légère, les faits et gestes d'Attila. Cependant Thuroczy rend Attila immortel en racontant sa vie d'une façon détaillée. Ainsi il détaille !'histoire des “Turco-Huns” en la complétant avec de nouveaux passages suggérés par des sources non employées par ses ancêtres.

Le fait de mentionner que le peuple turc des “Sicule” emploie encore les lettres “scyhiai” et !'écriture découpée est un détail très important pour !’histoire.

On voit dans les œuvres de Thurozy que les Hongrois ne détestaient pas les Turcs qui étaient leurs rivaux politiques. Alors qu'à 1'époque où Thuroczy écrivit son œ uvre, les Hongrois et les Turcs se bataient depuis plus d'une siècle. Le chroniqueur objectif et réaliste au plus haut degré, ne parle pas des Turcs avec aversion, au contraire il les loue. Thuroczy qui appelait “voivode” les seigneurs ottomans, donne un titre impérial aux gouvernants turcs (caesar turcorum) et les nomme ''Empereur” grâce à ses recherches de la cause des événements et son objectivité, il ressemble à ses contemporains, !'historien byzantin Chalcondyles et le chroniqueur turc Ibn Kemal ( Kemalpa^azade).

Le chroniqueur hongrois Thuroczy commence la narration des sujets concernant ,'histoire Turco-ottomane par !'expédition de Valachie, du roi liongrois Sigismond en 1392 et termine les renseignements donnes au sujet des Turcs par la prise en 1476 par le roi Mathias de leur forteresse de Szabacs. “Chronica Hungarorum” commence à être détaille, au sujet des Turcs, à partir du siège de Belgrade par Mourad II en 1440 et donne des connaissances très originales au sujet de cet événement passe sous silence dans les sources turques. Le chroniqueur qui donne des renseignements sûrs quant à la rencontre de Mezid Bey et Çehabeddin Bey av'ecjean de Hunyad, apres avoir décrit d'une façon digne de confiance les combats de Varna et Kosovo Polie, '*le champ de Merle”, confirme et complète les connaissances originales à ce sujet du chroniqueur turc Ibn Kemal en donnant au sujet du siège de Belgrade en 1456 par Mahomet II (Le Conquérant) des connaissances tout à fait parfaites.

Les notes de Thuroczy se rapprochent pour la plupart des sources de Byzance, mais dans beaucoup d'endroits elles rejoignent et complètent les sources turques (comme par exemple Gazavatname, Ibn Kemal). Elles nous aident à comprendre les grands combats livres par les Turcs dans les Balkans et sur la rive européenne. Il est une source de première classe car il suivit de tes près les événements de ces époques se trouvant etre contemporain de Jean de Hunyad, de son fils Mathias, de Mourad II et Mahomet II.