ISSN: 0041-4255
e-ISSN: 2791-6472

Ali Köprülü

Keywords: Institutions, Turques, Egypte, Histoire

Avant d'être conquise par Amir Ibn El As pour l’Islam dès 639, l’Egypte était un état vassal de !’Empire Byzantin à prédominance chrétienne. L’Egypte était alors divisée en 4 provinces administrées par des gouverneurs de Byzance. En 645, Amir Ibn El As entre à Alexandrie et met ainsi fin à l’occupation byzantine et rallie l’Egypte au Califat de Bagdad, Cette campagne fut grandement facilitée par le mécontentement du peuple, qui était soumis au paiement d’impôts élevés.

Durant les 200 ans qui suivirent, l’Egypte fut administrée par des gouverneurs du Califat. Riche en produits agricoles, elle suppléait le Califat en céréales et était en outre soumise au paiment de l’impôt.

Au 8 ème siècle, la taxation rendue plus lourde par les difficultés économiques favorisa le soulèvement contre l’administration centrale, de même la discrimination religieuse, les conflits entre les tribus arabes ébranlèrent l’autorité de Bagdad. Afin de mettre fin à cette situation, le gouvernement de Bagdad rechercha l’aide des Turcs qui constitutaient le gros des contingents de l’armée du Califat et commença à nommer des gouverneurs turcs en Egypte. Ce fut le commencement de l’influence turque en Egypte.

En 868 l’Egypte fut donnée comme fief au Général turc Babak Cependant, celui-ci préférant rester à Bagdad envoya à sa place son fils adoptif, Ahmet Ibn Tulun pour occuper le poste de gouverneur de l’Egypte.

En très peu de temps, Ahmet Ibn Tulun sut imposer son autorité et gouverner l’Egypte indépendamment du gouverneur de Bagdad. Le Calife afin de soumettre à nouveau l’Egypte à son autorité déclancha en 878 une campagne militaire contre Ahmet İbn Tulun. Mais celui-ci non seulement en sortit vaiqueur, mais élargit son royaume par la prise de la Syrie.

Ahmet Ibn Tulun fut ainsi le premier personnage turc à apparaître dans l’histoire Egyptienne. Il fit de l’Egypte un Califat indépendant, élargit ses

frontières jusqu’à la Mésopotamie. Le trésor fut à nouveau rempli et certains changementsfurent apportés aux secteurs administratif et militaire.

A sa mort, son fils Khumeranayh lui succéda. En faisant preuve à la fois de diplomatie et de force, il put résoudre le conflit avec le Califat de Bagdad. Le Calife reconnut ainsi son autorité sur l’Egypte, la Syrie et une petite partie de la Mésopotamie.

Khumeranayh fut assassiné en 895. Son règne fut suivi d’une période de désordre et d’anarchie qui permit au Calife de Bagdad d’envahir de nouveau l’Egypte en 905 et de la garder sous sa souveraineté jusqu’en 935.

En 935, Bagdad nomma, Mohammed Ibn Taj gouverneur de l’Egypte. Imitant son prédécesseur Ahmet Ibn Tulun, il forma sa propre dynastie. Cependant à sa mort, ses héritiers durent faire face à l’invasion des Fatimides, une tribu de berbères originaires de !’Ouest de l’Afrique du Nord, Ceux-ci réussirent à s’emparer du Caire en 969 et en firent leur capitale.

Les Fatimides d’obédience chiite fondèrent alors leur propre Califat, lequel devint l’ennemi farouche du Califat Abbaside de Bagdad d’obédience sunnite.

Afin de chasser les Fatimides d’Egypte, Bagdad recourut une nouvelle fois à des mercenaires turcs; c’est ainsi que l’armée de Saladin envahit l’Egypte en 1169 mettant fin au règne des Fatimides.

Allié au Califat de Bagdad contre les Croisés et sortant vainqueur de ces guerres de religion, Saladdin établit sa propre dynastie, dite dynastie des Ayyubides et gouverna l’Egypte jusqu’à la mort de Al Malik Assalih Ayub en 1249. Il contribua ainsi à mieux asseoir les traditions turques en Egypte, notamment dans les domaines administratif et militaire.

En 1249, un contingent de l’armée turque appelé corps des Mamelouks prit le pouvoir en Egypte et gouverna cette contrée jusqu’en 1517, date à laquelle le Sultan ottoman Selim II conquet à son tour l’Egypte et la rattacha à !’Empire ottoman jusqu’en 1914.

En 1258, du fait de l’invasion de Bagdad par les mogols, que mirent ainsi fin au Califat Abbaside, la dynastie Mamelouk se trouva rival et permit à l’Egypte de devenir le centre politique, culturel et économique du monde islamiques.

Ainsi, les Mamelouks, anciens mercenaires turcs, permirent !'établissement de la suprématie de l'Egypte au sein du monde arabe. Durant leur règne de 267 ans, ils contruisirent les mosquées, caravansérails, écoles et hôpitaux dont certains ont survécu jusqu'à nos jours, et témoignent de l'édat de !'architecture de cette époque. De meme, !'artisanat produisit nombre d'objets d'art et de tapis qui font aujourd'hui !'orgueil de nombreux musées du monde entier.

La contribution de ce règne, en matière de sciences historiques et Irumaie fut considérable. D'importantes chroniques, encyclopédies et dictionnaires furent écrits à cette époque. La littérature, la plrilosophie et le droit connurent leur âge d'or notamment par les oeuvres de Ibn Hichani, de Makrisi, de Siyati et de Novari. Le talent de cette dynastie en ce qui concerne l'administation de la région est décrit dans les 14 volumes rédigés par Al Kalkachandi.

Le commerce ftrt également favorise grâce au clinrat de sécurité instauré par les Mamelouks à l'Est de la Méditerrarrée.

Après la conquête de !'Egypte en 1517 par le Sultan Selim II, celuici devint le Calife des musulmans et les frontières de !'Empire ottoman frrrent repoussé Jusqu'à !'Afrique. Ainsi )’Empire ottomarr s’ouvrit au rrronde arabe et réunit tous les musulmans sous un seul drapeau à !'emblème du croissant. Par la meme occasion la sécurité des cominurrications avec la pénirrsule arabique fut rétablie. Cette question des communications entre la Mer Rouge et la Méditérrannée est au centre de !'importance stratégique de l’Egypte et frrt la cause durant le I9émé siècle de la lirtte acharnée entre la France et l'Angleterre afin de rattacher ce territoire à leirr empire colonial.

En 1798, Napoléon Borraparte envahit !'Egypte, mais vainqu par les armées ottomanes, il frrt obligé de se retirer trois ans plus tard. Ensuite Angleterre commença à étendre petit à petit son influence sur la région, jusqua ce qu'elle place en 1914 l'Egypte sous protectorat. Le pays retrouvera son indépendance le 28 Février 1922 et le Khedive Frrat 1er fut nommé roi d'Egypte. Cependant !'Angleterre conservait le contrôle du Canal de Suez.

En 28 Avril 1936, à la mort du roi Fuat, son fils Faruk lui succéda et par le traité signé le 26 Août 1936, !'Angleterre accepta de se retirer d'Egypte. En 1937, ,'Egypte mit définitivement fin au contrôle étranger du Canal de Suez et la meme année devint membre de la Société des Nations.

Dés 1517, le Sultan Selim II avait instaure un gouvemorat ottoman en Egypte, ainsi le pays fut dote de structures administratives stables, solides et ordonnes. Inspire des lois édictées par Soliman le Magnifique, le système administratif ottoman a été appliqué à !'ensemble de !'Empire et a contribué à !'unification des structures. De ce fait, l'Egypte est restée attachée à !'Empire ottoman durant des siècles.Le système administratif établi s‘est perpétué jusqu'en 1952, date de la prise du pouvoir par Nasser, malgré quelques réformes apportés par le gouverneur Mehmet Ali Pacha, qui avait obtenu une certaine autonomie de l'Egypte, par rapport au pouvoir central d'Istanbul.

Les ottomans avaient de la sorte doté l’Egypte d'un statut législatif, inspiré des systèmes judiciaire, administratif, financier, et militaire ottoman, qui tout en servant les intérêts locaux ont permis de rester fidèle au pouvoir central d'Istanbul et d’assurer la pérénîté de son autorité.

L’Administration

L'Egypte était dirigée par un gouverneur appelé Vali, lequel était désigné par le pouvoir central d'Istanbul. Il était nommé pour une période d'un an, éventuellement renouvelable par décision du Sultan, Seul le premier gouverneur, Malbay Pacha, notable mamelouk, fot nommé à vie gouverneur d'Egypte par le Sultan Selim II en réconpense de services rendus à la cause ottomane.

Par la suite, les gouverneurs suivants forent choisis parmi les dignitaires turcs et nommés pour une période d'un an. Quelques uns forent reconduits dans leurs fonctions d’année en année par décret du Sultan.

Ce système fonctionna jusqu'à la nomination de Mehmet Ali Pacha, qui en se soulevant contre Istanbul réussit à obtenir le changement de ce reglement. Il obtint le titre de Khédive et le privilège d'occuper les fonctions de gouverneur de !'Egypte à vie, de meme il obtint que le titre et les fonctions que y étaient attachés devinrent héréditaires.

Le gouverneur portait également les titres de vizir et de pacha. Il possédait en tant que représentant du Sultan, tous les pouvoirs attaché à cette charge.

Responsable du gouvernement de l'Egypte, il était chargé d'assurer le bon fonctionnement des services administratif, financier et militaire. d’activer la perception des impôts, d'augmenter le rendement de !’agriculture, du commerce et de ,'industrie. Il était le garant de l'ordre et de la securité du pays de l'équité entre les citoyens de leur bien-être et de leur securité.

Le gouverneur était assiste dans la gestion des affaires administratives par un conseil appelé le divan et compose de huit membres, le president, !'intendant, le garde des sceaux, le trésorier, !'interprète, le secrétaire et deux greffies.

Lors de la mise en application des lois dictées par Soliman le Magnifique, ce conseil ftrt scinde en deux organes distincts. D'une part, le Grand Divan ou Grand Conseil, qui sous la présidence du gouverneur gérait les affaires de la province et d'une part, le Petit Divan ou petit Conseil qui était en charge de transmettre à Istanbul les doléances de la population de la province. Cette derniere instance montre bien l'intérêt porte par les sultans au sort de leur sujets.

Afin d'affaiblir la liaison établie ente Istanbul et le peuple d'Egypte, Mehmet Ali Pacha décida la dissolution du Petit Divan et afin de mieux asseoir son autorité, la dissolution du Grand Divan fut aussi prononcé en lieu et place, un nouveau conseil plus restreint fut créé, qui lui permit de concentrer tous les pouvoirs et de contrôler lui meme !'ensemble de l'administration.

Le Khedive Ismail Pacha remplaça quant à lui le Divan par des Ministères, lesquels subsistèrent jusqu'à l'instauration en 1914 du protectorat anglais.

L'Egypte était subdivisée en préfectures qui étaiet dirigées par des notables appelés les beys, lesquels étaient issus de familles mamelouks. Le c!rangement à cette situation fut également aporté par Mehmet Ali Pacha, qui apres avoir pris en main !'administration centrale, éliminales notables d'origine Mamelouk et réorganisa !’Egypte en six régions importantes, Damiette, Suez, Rosette, Esna, Alexandrie et Yanbo, dont la gestion fut confiée à de nouveaux préfets, nommes par lui même. Ensuite il nomma les sous-préfets des seize régions moins importantes. Tous ces fonctionnaires tenaient leur autorité du gouverneur et ainsi celui-ci parvint à soumettre !’ensemble de la province à son autorité absolue.

Le même cheminement peut être observé dans la gestion des finances de la province.

Avant !’avènement de Mehmet Ali Pacha, les finances étaient gérés conjointement par le trésorier général et le directeur des registres comptables.

Le trésorier général, étant le principàl responsable des deniers publics, contrôlait les recettes et les dépenses publiques, approuvait le bûdget et donnait quitance au gouverneur de sa gestion financière au départ de celui- ci, lorsque sa mission arrivait à son terme.

L’administration dirigée par le directeur des registres comptables était chargée de tenir au jour le jour le compte des recettes et des dépenses. Son activité était strictement confidentielle et aucune information ne pouvait être donnée à des tiers sans l’autorisation du sultan ou de son représentant.

Les revenus étaient constitués des éléments suivants; les taxes douanières, la dîme, la capitation payée par les sujets chrétiens, laquelle les dispensait du service militaire, les revenus des propriétés terriennes et des fondations religieuses.

Les dépenses se composaient des appointements des fonctionnaires, des dépenses militaires, du tribut dû au Sultan, des donnations et autres dépenses publiques.

Comme il a été plus haut, les gouverneurs étaient nommés pour une année, par contre, les membres de l’administration, dans le but d’assurer la continuité des affaires et des structures, étaient choisis parmi les citoyens dont la compétence et l’honnêteté étaient reconnues et leur charge leur était confiée à rie. A leur décés, leurs remplaçants étaient le plus souvent choisis au sein de leur famille. De cette façon l’administration restait en main de familles d’origine mamelouk.

A son avèement Mehmet Ali Pacha voulut contrôler et diriger lui même les finances. A cette fin, il nomma son fils à la charge de trésorier général. Le trésor fut doté de pouvoirs accrus et les charges de conseil du trésor ainsi que le service des registres comptables furent supprimés.

Lorsque Khedive Ismail Pacha remplaça le grand conseil par différents ministères, la gestion du trésor, des revenus et dépenses publiques fut confiée au Ministère des Finances.

Le gestion des terres

Les terres de la province d’Egypte disposaient selon leurs propriétaires de trois status juridiques différents, soit qu’eles soient propriété privée, soit qu’elles appartiennent à des fondations (Vakif), ou à l’Etat.

Le respect de la propriété privée était garanti par les lois de Soliman le Magnifique. Ces terres, tout au long de la vallée du Ni), étaiet propriétédes paysans locaux. Elles pouvaient être achetées, vendues, léguées ou héritées.

Quant aux propriétés des fondations; elles se sont constituées au fil des temps par des donations depersonnes privées qui désiraient d’une part assurer l’avenir de leurs descendants, et d’autre part, contribuer à une oeu١Te de bienfaisance tout en respectant un prinipe religieux.

Le statut de ces donnations facultatives, suggérées par le prophète, a été modifié et réglementé au cours des temps par des juristes. Ces fondations étaient garanties par l’Etat.

Les terres reçues en donnation par ces fondations devanaient inaliénables et ne pouvainet donc ni être vendues, ni cédées, ni hypotéquées, ni faire l’objet d’une donnation ultérieure quelconque.

Les terres qui ne se trou١’aint pas en mains privées étaient propriété de l’Etat, donc par exemple les terres dont le propriétaire décédait sans héritiers revenaient à l'Etat.

L’Etat pouvait affermer ses terres selon des baux limités dans le temps. Les preneurs de baux étaient choisis parmi la population locale et relouaient les terres aux paysans. L’ensemble des terres affermées était désigné par le terme d’”iltizam”.

L’Etat avait aussi le loisir soit de distribuer des terres à ses sujets qu’il souhaitait récompenser, soit de les donner à des pauvres. Dans ces deux cas, les terres pouvaient être transmises par héritage mais non pas être vendues.

Lorsque Napoléon envahit l’Egypte en 1798 et aux fins d’appro١٦sionner son armée et de payer ses soldats il commença par saisir les terres en mains privées. Les revenue dégagés se révélant insuffisantes, il essaya de confisquer à leur tour les revenus des terres affermées, ce qui eut pour conséquence de

provoquer des émeutes populaires, qui conjuguées aux efforts des armées turques mirent un terme àla tentative d’occupation française.

Mehmet Ali Pacha, afin de renforcer son autorité, abolit le système d’affermage et loua directement les terres aux paysans.

L’armée

Les ottomans avaient instauré en Egypte sept corps d’armée responsables du maintien de l’ordre et de la sécurité du pays, des services de police et de la perception des taxes et impôts. Il s’agissait de:

  • Le corps Müteferrika (corps dispersé), composé de 750 à 1000 hommes répartis dans les différentes régions stratégiques du pays, était chargé de défendre l’Egypte contre les attaques extérieures.
  • Le corps des sergents, fort de 1200 hommes était chargé de l’encaissement des taxes et impôts.
  • Le corps des fusilliers, le corps des Volontaires et le corps des circassiens constituaient les bataillons de cavalerie. Chacun de ces corps était fort de 800 à 1300 hommes.
  • Le corps Azaban (corps des célibataires) constituait l’infanterie. Il était fort de quelques 3000 à 4000 hommes. L’un de ces détachements gardait la citadelle du Caire.
  • Le corps des janissaires avait pour fonctions la défense des villes et surtout du Caire, le maintien de la sécurité de la route du pèlerinage et de l’envoi du tribut annuel à Istanbul, l'outes ces fonctions lui conférèrent une importance politique non négligeable, qui lui permit parfois d’intervenir notamment dans la nomination des fonctionnaires supérieurs.

Un officier nommé Aga dirigeait chaque corps.

Mehmet Ali Pacha voulut sur ces bases construire une armée qui lui aurait été attachée. Malgré ses efforts, il échoua et fut contraint d’abolir cette forme d’organisation de l’armée.

Avec l’aide d’officiers français, il parvint, dès 1838 à constituer une armée organisée et disciplinée. Elle était composée de 118000 hommes se répartissant en’bataillons d’artillerie, en 13 bataillons de cavalerie, en 35 bataillons d’infanterie et en deux bataillons d’armuriers.

Le système juridique

A la tête du système juridique Egyptien se trovait un juge suprême appelé Kadi Askar. !’Empire ottoman possédait quatre juges suprêmes nommés par le Sultan. Un siégait à Edirne, pour la Turquie d’Europe un deuxième siégait à Bursa pour la Turquie d’Asie, un troisième siégait à Damas pour tous les pays arabes vassaux et le quatrième siégait au Caire pour l’Egypte et l’Afrique.

Selon le protocole, le Kadi Askar occupait le deuxième rang derrière le Gouverneur. Les autres juges de la province lui étaient rattachés et rendaient la justice dans les différentes régions. Les lois de l’Islam et la Charia (législation musulmane) étaient apliquées, sauf aux sujets chrétiens auquels la loi de !’Eglise était applicable.

Lorsque Mehmet Ali Pacha détacha !’administration de l’autorité central d’Istanbul afin d’ établir son pouvoir absolu, il ne put toutefois changer le système juridique et le Kadi Askar continua d’être nommé par Istanbul.

Lorsque le Khedive Ismail Pacha, soumis à l’nfluence occidentale entreprit de nouvelles réformes administratives, il réussit à modifier ce système juridique le rendant totalement indépendant d’Istanbul. La formule suivante fut appliquée: comme par le passé le Sultan nommait le juge suprême d’Egypte, l’Egypte payait ses appointements, mais ledit juge résidait à Istanbul. Cette maneuvre sauvant les apparences, mit tout de même fin à l’autorité d’Istanbul dans ce domaine.

Dès 1873, le Khedive Ismail Pacha fonda le Ministère de la Justice, auquel furent rattachés tous les tribunaux.

Conclusion

Nous avons assayé, dans ces quelques lignes, de décrire l’administration de l’Egypte durant la période ottomane.

En effet la plupart des historiens occidentaux ont toujours décrit l’ocupation ottomane comme une période obscure de l’histoire égyptienne, en particulier, ou plus généralement de l’histoire de tous les autres pays de !’Empire.

Ceci est loin de refléter la vérité, car l'empire ottomane, n'ayant pas de caractéristiques colonialistes, avait dote ses provinces de structures administratives modernes et d'une grande indépendance de gestion dans leurs affaires intérieures.

Les institutions ottamanes, par leurs systèmes d'organisation administrative, financière, judiciaire et miltaire ont contribués à la formation des structures d'états modernes.

C'est ,'une des raisons qui, lorsque ces pays devinrent indépendants, permit à leurs nouveaux gouvernements de gérer leur pays sans trop de difficultés, grâce à la bonne structure administrative déjà en place.

References

  • L'Egypte auXIXeme siècle: Mehmet Ali, ibrahim Pacha: Edouart Gouin, Paris, Paul, Bezara, editeur 25 rue Jacob, 1847.
  • Precis de !’Histoire de !'Empire Ottomane: Paris, Firmin Didot, père et fils libraires, rue jacob No: 24, 1822.
  • Histoire Militaire de Mohammed Ali et de ses fils: Généra! Weygnaud Paris. Imprinrerie Nationale, 1936.
  • Les Campagnes Navales de Mohammed Ali et d'ibrahim Vice-Amirel Durand-Viel Paris, Imprimerie Nationale, 1935.
  • The Life of Ali Pacha: London, printed for Luptea Kelfe, 13, Conhill, 1822.
  • !'listoire de la Nation Egyptienne, tome V et VI Gabriel Hanetaux, Henri Dekérain, F. Charles-Roux, Paris, Librairie Plon, 1931.