C’était en 1951, en compagnie de M.Eugène Dalleggio je faisais un voyage d’étude dans la région d’Ereğli. Lorsque nous avons pénétré dans l’étroite gorge d’Ambarderesi deux choses nous préoccupaient: visiter et étudier les ruines byzantines dites Kızlarsarayı et dénicher au bas du ravin le relief hittite qui, selon les spécialistes doit être une réplique de celui qui orne la source d’îvrizsuyu[1]. Il était fort passionnant de trouver dans un endroit si difficilement accessible, dans ce ravin sombre et oublié, côte à côte, les souvenirs de deux civilisations anatoliennes disparues. Ici aussi comme ailleurs sur la fameuse stèle d’Egrek (Agrak) Byzance s’était greffé à l’Hittite. Cette stèle est exposée aujourd’hui parmi les collections du Musée des Antiquités d’Istanbul. Au milieu des monuments d’un monde si lointain elle se fait remarquer par des croix gravées sur l’une des faces tandis que l’autre est décorée d’un relief hittite[2]. Plus tard j’ai eu l’occasion de lire les ouvrages du Sir VV. Ramsay qui soulignait avec autorité, l’étroit lien entre les différentes civilisations anatoliennes, les continuités d’inspiration, de croyance et de goût artistique. Ici, mon but n’est point d’étudier les problèmes de continuité, mais seulement de dire quelques mots sur les archéologues et explorateurs qui, étant hittitologues ne dédaignèrent pas les monuments byzantins ou bien vice versa byzantinistes qui eurent *Taudace” de reculer leurs champs d’investigation jusqu’aux monuments de l’art hittite. Notre nomenclature mentionnera par ordre alphabétique les noms des savants “hittito-byzantologues”. Les voyageurs qui sans être spécialiste d’une de ces matières s’occupèrent à peu près de toutes, seront exclus de notre modeste liste[3].
BELL, Gertrude Lowthian (1868-1926):
Miss Bell ne fut ni une hittitologue ni une byzantologue de grande envergure[4] Par contre elle était une excellente exploratrice infatigable. Mais elle dédaigna une carrière brillamment commencée pour occuper à partir de 1916 sous Sir Percy Cox, puis sous Sir Henry Dobbs un poste administratif et politique à Baghdad. Elle s’occupa peu de l’archéologie hittite, dans son Amurath to Amurath. London 1911 et 1924, elle signale en passant quelques monuments hittites, comme d’ailleurs dans The Thousand One Churches, London 1909 qu’elle signe en collaboration avec Sir Ramsay. Dans ce livre qui a fait époque dans l’historique des recherches byzantines anatoliennes, ils publièrent pour la première fois deux monuments hittites qu’ils avaient eu la chance de rencontrer dans les montagnes dites Karadağ, dans le hameau connu sous le nom de Değle (Bell écrit: Divle, Daoulé). Il s’agit d’un relief et d’un trône taillé dans le roc. Comme byzantiniste elle a d’abord un renom par ce livre, puis par une série d’articles qu’elle publia sous le titre: Notes on a Journey through Cilicia and Lycaonia, dans la Revue Archéologique, 4 e série, VII, 1906, 1-29, 385- 414; VIII, 1907, 7-36, 225-252, 390-401; IX, 1907, 18-30. Avant de passer en Arabie où elle travailla comme agent agitatrice, elle s’occupa des mo-nastères syriaques au sud-est d’Anatolie: Churches and Monasteries of the Tur Abdîn and Neighbouring Districts, qui a été publié d’abord dans Amida de J. Strzygowski et de M. van Berchem (Heidelberg 1910, 224-262), puis sous forme de volume séparé fur Geschichte der Architektur, Beiheft 9, Heidelberg 1913).
BOSSERT, Philipp Helmuth (1889-1961):
Le Prof. Dr. Ph. H. Bossert avait commencé sa carrière comme éditeur d’une grande et belle publication sur les arts mineurs et industriels: Geschichte des Kunstgewerbe aller Völker und jetten, Berlin-Wien-Zürich, 6 vols., 1928-1935. En 1934 il était nommé professeur à la Faculté des Lettres de rUniversité d’Istanbul où il resta en charge jusqu’à sa mort[5]. D’ailleurs en 1947 il avait pris la nationalité turque. Bossert est connu comme étant celui qui a déchifré l’écriture hiéroglyphique hittite. Il avait donné dans le domaine d’archéologie du Proche-Orient de livres de répertoire, tels que: Alt-Kreta, Kunst und Kunstgewerbe im Agàischen Kulturkreise, Berlin 1921, 1923, 1937; Alt-Anatolien, Berlin 1942 et Alt-Syrien, Tubingen 1951. En dehors d’une centaine d’articles dispersée dans les périodiques (Archiv fur Orientforschung, Archiv Orientalni, Orientalia etc.) il fut l’auteur de plusieurs ouvrages de caractère philologique: Santas und Kapapa, N eue Beilrage zur Entzifferung der kretischen und hethitischen Bilderschrift, Leipzig 1932; Beispielsammlung zur hethitischen Formenlehre, 1. Teil: Die Nominal Deklination Istanbul 1935; Ein hethitisches Konigssiegel, Neue Beitrage zur Geschichte und Entzifferung der hethitischen Hieroglyphenschnft, Berlin 1944; Asia, Istanbul 1946; puis deux publications sur un site hittite où il fonda un musée en plein air: Karatepe 1, Istanbul 1945; Karatepe II, Istanbul 1947. Bossert, ce grand connaisseur de la civilisation hittite, comme professeur titulaire de la chaire d’archéologie de l’Université d’Istanbul avait dirigé en 1937 une fouille effectuée dans la deuxième cour du Palais de Topkapi, L’ancien grand palais des Sultans. Après quelques sondages faits en différents endroits on avait rencontré les restes d’une basilique chrétienne. L’hittitolo- gue Bossert publia cette basilique byzantine parmi les conférences annuelles de l’université: Istanbul Akropolünde Üniversite Hafriyatı, dans Üniversite Konferansları, 1939-1940, İstanbul 1940, 206-231.
CROWFOOT, John Winter (1873-1959):
Directeur de l’Ecole Anglaise d’Archéologie à Jérusalem (1945-1950), Crowfoot fut un byzantiniste apprécié d’abord par sa collaboration à la Kleinasien em N eu land der Kunstgeschichte de J. Strzygowski (Leipzig 1903). livre qui a fait époque dans l’historique des recherches d’archéologie byzantine, puis par son beau livre intitulé Early Churches in Palestine qui fut publié parmi les Schweich Lectures, London 1937. Il avait publié aussi des études sur les églises de Palestine: Churches at Jerash, London 1931; Churches at Bosra-Samaris, London 1937[6]. A la suite de ses investigations en Asie Mineure il avait aussi publié une intéressante église byzantine à Yürme: Notes upon late Anatolian art-II. The church of Turme, dans The Annual of the British School at Athens, IV, 1897-98, 88-92. Outre ses rapports concernant les recherches et fouilles faites dans les ruines des anciens sites byzantins anatoliens et palestiniens, il est l’auteur d’un article imprimé dans le Journal of Hellenic Studies, XIX, 1899, 40-45 dans lequel il publia pour la première fois l’inscription hittite de Yağn (ou Yağır, Yarre) exposée actuellement au Musée d’Istanbul (Inv. no. 7739).
DEL MEDICO, Henn E. (1896-....):
Sans être un archéologue de métier, M. Del Medico fut un fervent chercheur, curieux des monuments hittites et byzantins. En matière de byzantologie il eut un penchant particulier pour de souvelles interprétations telles que: Essai sur Kahriê Djami, dans Byzantinische Zeitschrift, XXXII, 1932, 16-48; La mosaïque de la Koimesis à Kahriê Djami, dans Byzantion, VII, 1932, 123-141; Les mosaïques du narthex de Ste Sophie, dans Gazette des Beaux-Arts, 129-133; Fouilles et découvertes archéologiques à Constan-tinople, dans Byzantion, X, 1935, 778-781; Les mosaïques du narthex de Ste Sophie, Contribution à l'iconographie de la Sagesse Divine, dans Revue Archéologique, VI, 1938, 49-66. Del Medico qui a vécu à Paris n’a pas cessé de s’occuper d’archéologie byzantine comme le témoigne son article concernant l’identification d’une mosaïque découverte à Sarachanebaşı dans Byzantino-s lamca, XVI, 1955, 255-264. Del Medico fut aussi un hittitologue puisqu’il s’occupa de la grande incription hittite dite de Karapınar (Topada- Acigül). Dans son article intitulé Le rocher à inscription de Karahöyük près de Karapınar, dans Revue Hittite et Asianique, II, 1932-34, 247-250, avec pl. 14-19, il fit connaître au moyens de bonnes photographies prises en 1932, l’inscription découverte depuis 1908 par Rudolf Franz.Del Medico ne se borna pas a cette contribution, outre des textes hittites qu’il publia dans l’Archiv Onentalni, XVII, 1949, 117-152, il exposa lors du XXIIe Congrès des Orientalistes un communiqué intitule: La situation politique, dans le Sud-Est de l’Asie Mineure a l’époque de Sargon II d’apres les textes Néo-Hittites déchifrés, dans Revue Hittite et Asianique, LI, 1949, 1-18, un bref résumé a paru dans Proceedings ef the Twenty-Second Congress of Orientalists-1951, Leiden 1957, 66-67. En outre Del Medico avait exposé dans un copieux article les connaissances sur les armées et finances qu’il avait glanées dans l’Ancien Testament: Armées et finances dans l’Ancien Testament, dans l’Ethnographie, XLII, 1944, 3-53[7]. Del Medico a été aussi le traducteur en français du fameux livre sur le Sultan Mahomet II du F. Babinger: Mahomet II. le Conquérant et son temps, 1432-1481, la Grande Peur du Monde au tournant de l’Histoire, Paris 1954.
GREGOIRE, Henri (1881-1964):
Quoique byzantiniste, M.H. Grégoire en tant que philologue n’a pas dédaigné d’élargir quelquefois le champs de ses investigations jusqu’à la philologie hittite comme le témoigne l’article intitulé: Azitawadda-Estwed, dans Bulletin de la Classe des Lettres de l’Académie Royale de Belgique, et en résumé dans la Nouvelle Clio II, 1950, 122-127[8].
HERZFELD, Ernst (1879-1948):
Dans sa nécrologie on dit de Herzfeld: “....an original and penetrating scholar whose research had covered the whole field of Near Eastern Archaeology from prehistoric to islamic times”. En effet Herzfeld, docteur en 1903 de l’Université de Berlin et diplômé du Technische Hochschule, fut promu en 1909 Privatdozent l’Université de Berlin pour l’Histoire de la Géographie!. Cet archéologue universel, auteur de plus de deux cents livres et articles avait débuté en 1903 à Assur comme membre du Deutsche Orient-Gesellschaft[9]. Dans sa riche bibliographie on rencontre comme études concernant la byzantologie, Emige Ergebnisse ihrer... archaologische Forschungsreise, dans Archaologischer Anzetger, 1909, 433-450, qu’il signa avec S. Guyer, puis une grande étude sur Mschatta dont la date était controversée: Die Genesis der islamischen Kunst und das Machatta Problem, dans Der Islam, I, 1910, 27-63 et 105-144. Enfin il contribua à la connaissance de l’archéologie byzantine par un superbe volume intitulé: Meriamlik und Korykos, zwei christUche Ruinenstdtten des Rauhen Kilikiens, Manchester 1930, composé en collaborations avec S. Guyer et qu’ils publièrent dans la série des Monumenta Asiae Minoris Antigua. Déjà en 1906 le même Herzfeld s’était occupé du relief hittite d’Ivnz, pour publier ultérieurement dans ses Archaologische Mitteilungen aus Iran II, Les inscriptions de Malatya.Phis tard, dans ses Hettitica I et II, dans Archaologische Mitteilungen aus Iran, II, 1930, 132-164, 165-203, il s’intéressa de nouveau aux problèmes hittites. Parmi ses copieuses publications sur l’art islamique et l’art de l’ancienne Perse, il ne dédaignera pas de publier des études telles que: Des Tell Halaf und das Problem der hettitischen Kunst, dans Archaologische Mitteilungen aus Iran, VI, 1934, ΠΙ-223 ou bien Die Kunst des zweiten Jahrtausends in Vorderasten I et II, dans Archaologische Mitteilungen aus Iran, VIII, 1937, 103-160 et IX, 1938, 1-79.
JACOPI, Giulio (….-….):
Dans le courant de l’année 1935, sous la direction de G. Jacopi une mission italienne avait entrepris une excursion archéologique à travers l’Anatolie centrale qui a été continuée dans les mois d’été de 1936. Les rapports de ces deux excursions qui ont été publiés contiennent les copies inscriptions antiques et byzantines et aussi des notices sur quelques monuments byzantins. Jacopi avait rencontré à İmam kulu un relief hitute inconnu du monde savant[10] dont il a publié les photos et un dessin. Avecune description détaillée: Dalla Paflagonia alla Commagene - Relaztone sulla prima campagna esploratwa, 7935,Roma 1936, 16-17, Pls· XVI-XVII.
JERPHANION, P. Guillaume de (1877-1948):
Le R.P. Guillaume de Jerphanion fut l’auteur d’un magistrale oeuvre intitulée: Une nouvelle province de l’art byzantin: Les églises rupestres de Cappa- doce, Paris 1925-1944, 4 vols, de texte. 3 vols, de planches, dans laquelle il avait publié les sites, les églises et les monastères troglodytigues de la régi-on de Kayseri. Il avait connu la Cappadoce lorsqu’il était missionnaire de 1903 jusqu’en 1907 à Tokat[11]. Avec une subvention de L’Institut Archéologique Russe il avait poursuivi ses travaux en 1911. Après la Première Guerre Mondiale il s’occupa des restes byzantins d’Ankara. Dans ses Mélanges d Archéologie Anatolienne, 2 vol’s., Beyrouth 1928, 113-222, il avait donné une étude détaillée sur la citadelle d’Ankara ainsi qu’un rapport définitif des fouilles qu’il avait effectuées dans les ruines de l’ancienne église byzantine de Saint Clément. Au début de ses recherches Jerphanion s’était occupé aussi des monuments hittites Ainsi il avait publié les monuments de Bohça, de Taşçı et de Kurubel (Aslantaş): Two new Hittite monuments in the Cappadocian Taurus, dans Proceedings of the Society of Biblical Archaeology, XXX, 1908, 42-44; Hittite monuments of Cappadocia, dans Proceedings of Soc. of Biblical drcA.XXXII, 1910, 168-174, pls. 12-18. Plus tard dans son receuil des études sur Part chrétien intitulé La voix des monuments, I, Paris 1930, 15, il se souviendra encore une fois de Kurubel (Aslantaş) pour évoquer le site grandiose de cette relique d’un passé lointain. Ce monument que Jerphanion avait vu à 2000 m. d’altitude se trouve exposé aujourd’hui au Musée de Kayseri.
LAWRENCE, Thomas Edward (1888-1935):
Le fameux “colonel” Lawrence qui fit à Oxford des études d’archéologie[12], visita en collaboration avec C.L. Wooley, une partie de l’Arabieoù ils relevèrent les restes byzantins qu’ils publièrent sous forme d’un volume imprimé parmi les fascicules du Palestine Exploration Fund (1914-15), et dont on a fait une traduction française: Le désert de Sin, Paris 1937[13] La carrière d’archéologue de T.E. Lawrence, comme celle de Miss Bell, devait ultérieurement sombrer dans le métier peu fructueux d’agent agitateur, dont l’unique but était de créer un empire Arabe. Le résultat des fouilles effectuées à Karkamış juste à la frontière actuelle de la Turquie avec la Syrie a été publié pendant et après la Première Guerre Mondiale: Report on the excavations et Djerabis, London 1914-1921, 2 volumes. Dans l’introduction du Le désert de Sin, Sir Frederin Kenyon, présente les auteurs par les lignes suivantes: “Dans l’automne de 1913, deux jeunes archéologues anglais C.L. Wooley et T.E. Lawrence, dirigeaient des fouilles pour le compte du British Museum à Hiérapolis, sur le Haut Euphrate, emplacement de l’antique capitale hittite Carchémish. Ces fouilles avaient été entreprises sur la recommandation et sous le contrôle de feu Mr. D.G. Hogarth, c’est lui qui avait choisi Wooley et Lawrence pour ce travail. Law-rence (qui avait alors seulement 22 ans) s’y employait depuis le début de mars igii.-.à la fin de l’automne 1913, on demanda au Directeur du British Museum si les deux érudits ne seraient pas disponibles pour un voyage d’études archéologiques....en Palestine méridionale”. Si on juge d’après le chapitres qu’il rédigea dans Le désert de Sin, L’auteur du Seven Pillars of Wisdom et du The Mint était un médiocre byzantiniste.
MACRIDY, Theodore (1872-1940):
Le conservateur des Musées des Antiquités à Istanbul débuta à sa carrière par de recherches faites dans les sites de l’art hittite. Macridy n’était point un archéologue de métier[14]. Il avait dirigé une fouille à Akalan près de Samsun: Une citadelle archaïque du Pont, Fouilles du Musée Impérial Ottoman, dans le Mıtteilungen der Vorderasiatisch-Aegyptischen Gesellschaft, XII, 1907, 1-9. En 1905 il avait accompagné l’assyrologue Hugo Winckler (1863-1913) à Boğazköy, puis en 1907 il fit des fouilles à Alacahöyük, dont le résultat fut publié sous le titre: La Porte des Sphynx à Euyük, Fouilles du Musée Impérial Ottoman, dans Mitteilungen der Vorderasiatisch Aegyptischen Gesellschaft, XIII, 1908, 3-29. Après ce début, Macridy s’occupa des sites antiques de l’ouest[15]. Plus tard comme conservateur du Musée des Antiquités d’Istanbul, il s’intéressa uniquement aux monuments byzantins. En collaboration avec Jean Ebersolt (1879-1933) il signa un article intitulé: Monuments Funéraires de Constantinople, dans Bulletin de Correspondance Héllénique, XLVI, 1922, 356-393, dans lequel ils publièrent outre une stèle byzantine, un hypogée cruciforme de l’époque byzantine. La fouille effectuée sous sa direction à Yuşa Tepesi (Mont du Géant) sur le Bosphore, dans les ruines d’une ancienne église byzantine n’a jamais été publiée. Par contre il collabora aux recherches de St. Casson faites à Yedikule (Château des Sept Tours) près de la Porte Dorée: Les récentes fouilles de Constantinople, dans Arch. Institut d. Deutscher Reiches-Bericht über die Hun- dertjahrfeter-1929. Berlin 1930, 222-224; Puis avec S. Casson, Excavations at the Golden Gate, Constantinople, dans Archaeologia, 22, série, XXXI, 1931, 63- 84. Quant aux recherches faites dans l’ancienne église byzantine du monastère de Lips, il avait envoyé un rapport sommaire à M. Schede qui le publia dans un long compte-rendu: Archaologische Funde: Türkei,dans Archaologischer Anzeiger, 1929, col. 343-358; le rapport intégral a pu voir le jour 35 années plus tard: The Monastery of Lips and the Burials of the Theotokos Church of Constantine Lips, dans Dumbarton Oaks Papers, XVIII, 1964, 279-298. Macridy en ses dernières années avait publié des articles en grec. D’abord une étude sur les pièces byzantines du Musée d’Istanbul: Anakdota byzantina anaglypha tou Mouseiou Konstantinoupieos, dans Epetens Hetaire- as Byzantinon Spoudon, VIII, 1931, 329-337; IX, 1932, 416-429; puis une monographie historico-topographique sur Bakırköy (anc. Makriköy): To Byzantinon Hebdomon kai ai parauto menai Hagiou Panteleimonos kai Marnan-tes, dans Thrakıka, X, 1938, 137-198; XII, 1939, 35-80.
MORDTMANN, Andreas David (1811-1879):
Mordtmann, avait représenté comme consul les villes de la Hansa près de la Porte Ottomane[16]. Après l’abolition des villes hanséatiques il devint juge au Tribunal de commerce, puis professeur à l’Ecole des Sciences politiques (Mekteb-i Mülkiyye). Entre les années 1850-1859 il avait fait des voyages à travers l’Asie Mineure. En outre en bon connaisseur des langues orientales il s’était occupé dans ses loisirs des travaux sur les choses et l’histoire des peuples de l’Orient[17]. Il portait un intérêt particulier aux inscriptions cunéiformes: Briefliches über die Keilschriften von Van, dans Zeitschrift d. Deutschen Morgànlandischen Gesellschaft, XIII, 1959, 704; Briefliches über eine Keilinschrift erster Klasse und eine phonische Inschrift auf assyrischer Gemme, dans Zeitsch, d. Deut. Morg. Gesellschaft, XIV, 1860, 555 et s.; Èrklarung der Keihnschriften zweiter Gattung, I. Teil, dans Zeitsch. d. Deut. Morg. Gesellschaft, XVI, 1861, i et s.: Erklarung der Keilinschriften zweiter Gattung, zuieiter Teil, dans Zeitsch. d. Deut. Morg. Gesellschaft, XXIV, 1869, 1 et s. Mordtmann lors de ses expéditions à travers l’Asie Mineure avait visité Boğazköy, la capitale de l’Empire Hittite, et Alacahöyük. Dans une relation de voyage, il en fait une description: Bogazko'i und Üjük, Dritter Beitrag zur vergleichenden Erdkunde von Kleinasien dans Sitzungsbenchte d. kônigL Bayr. Akadem. d. Wissen. n.I, 1861, 169-198. Mordtmann, tout en publiant des travaux scientifiques et aussi en envoyant des articles aux journaux allemands, avait eu le temps d’écrire un livre sur le siège et la conquête de Byzance par les Turcs: Belagerung und Eroberung Konstantinopels durch die Türken im Jahre 1453, Stuttgart 1858 (il y a trois éditions grecques, Athènes 1859, Athènes 1879, Istanbul 1909). Il avait entrepris aussi, en collaboration avec le Dr. Ph. Anton Dethier (1803-1881), un corpus des inscriptions byzantines d’Istanbul: Epigraphik von Byzantion und Cons tan tinopo lis, von den altesten jetten bis zum JahreChristi 1453, dans Denkschnften d.k.u.k. Akademte d. Wtssenschaften, Wien 1864.
NAUMANN, Rudolf:
L’architecte-archéologue R. Naumann en collaboration avec le Prof. K. Bittel, avait publié sur l’architecture de Boğazköy, capitale de L’Empire Hittite, une étude dans laquelle ils exposaient les résultats de leurs recherches dans ce site: Boğazköy Il-Neue Untersuchungen hethitischer Archilektur, dans Abhandlungen d. Akademte d. Wtssen. in Berlin, I, 1938, 1-51, puis encore avec Bittel, Vorlaufiger Bericht über die Ausgrabungen in Boğazköy 1938, dans Mittalungen d. Deutschen Orient. Gesellschaft, LXXVII, 1939, 1-46. Naumann a été aussi l’auteur d’un petit article intitulé: Die Baukunst der Hethiter in Boğazköy-Kleinasien, dans Zentrablatt der Bauverwaltung, LVIII, 1938, 121-125. Un des plus anciens ponts de l’histoire de l’architecture a été publié par Naumann. Il s’agit d’un pont hittite qui enjambe un ravin près de Boğazköy: Die hethitische Brücke über die Schlucht bei Büyükkaya (Boğazköy), dans Mitteilungen der Deutschen Orient-Gesellschaft, XCIV, 196g, 24- 32. Dans sa grande publication sur l’architecture anatolienne avant l’ère classique, l’art de construire des Hittites occupe une place importante: Architektur Kleinasiens von ihren Anfdngen bis zum Ende der hethitischen Zeit, Tubingen 1955,2 ed., 1971, il y a aussi une édition turque, Eski Anadolu Mimarlığı, Ankara 1975. Naumann a occupé de longues années le poste de directeur de l’institut Archéologique Allemand à Istanbul. Tout en s’occupant des fouilles archéologiques en Iran, particulièrement à Takht-i Suleiman, il publiait des études sur les monuments anatoliens de l’époque classique: Der Rundbau in Aezani mit dem Preisedikt des Diokletian, Tübingen 1973, et même l’art urartien: Bemerkungen zu urartaischen Tempeln, dans Istanbuler Mitteilungen, XVIII, 1968, 45-57, aussi il a l’auteur d’une série de travaux sur les monuments byzantins d’Istanbul: Vorbericht über die Ausgrabungen zwischen Mese und Antiochus-Palast 1964 in Istanbul, dans Istanbuler Mitteilungen, XV, 1965, 135-148; en collaboration avec H. Belting, Die Euphemia-Kirche am Hippodrom zu Istanbul und ihre Fresken, Berlin 1966; Ausgrabungen bet Bodrum Camii (Myrelaion), dans (Istanbul Arkeoloji Müzeleri Yıllığı, XIII-XIV, 1966, 135-139; Der Antike Rundbau beim Myrelaion und der Palast Romanos I Lekapenos, dans Istanbuler Mitteilungen, XVI, 1966, 199- 216; Neue Beobachtungen am Theodosiusbogen und Forum Taun in Istanbul, dans Istanbul Mitteilungen, XXVI, 1976, 117-141.
RAMAZANOĞLU, Muzaffer (1901-1958):
L’archéologue turc M. Ramazanoğlu[18] avait débuté à sa carrière par un petit livre en turc sur l’architecture hittite: Eti mimarisi, Ankara 1941, qui a été suivi par sa traduction de l’épopée de Gılgamış: Gılgamış destanı, Ankara 1942 et Istanbul 1944. Nommé en 1945 directeur du Musée de Sainte Sophie il fit des sondages et des fouilles dans et autour de ce mo-nument; L’ensemble Ste Irène et les diverses S te Sophie. Istanbul 1946 (en turc et en français); Neue Forschungen zur Architektur-Geschichte der Irenen-Kirche und des Komplexes der Sophienkirche, dans Actes du VI Congrès d’Etudes Byzantines-Paris, Paris 1951, II, 347-357; Ariie Forschungen zur Architektur-Geschichte der Irenen-Kirche.... dans, Atti dell VIII Congresso di Studi Bizantini-Palermo, VIII, 232-235, pis. LXIV-LXXIII; Die Baugeschichte der Sophienkirche J us tintons, même publication, VIII, 224-231, pls XLVIII-LXIII; et en dernier lieu Eine Kleine Kirche in Bithynien, dans Actes (Pepragmenon) du IX Congrès d’Etudes ByzantinesSalonique, Athènes 1954, I, 440-442, pis. 107-m. Quoique importantes ces recherches restèrent sans succès à cause des hypotheses émises par Ramazanoğlu.
RAMSAY, Sir William Mitchell (1851-1939):
Condisciple à l’université du fameux O. Wilde, Ramsay ce grand spécialiste de la géographie et de la topographie historique fut aussi un explorateur infatigable[19]. Son domaine était particuliérement le Moyen Age. Lorsque l’occasion se présentait il s’occupait aussi d’autres périodes. En dehors de ses recherches concernant l’identification des sites il aimait s’occuper de l’histoire des religions, du Nouveau Testament et surtout de la continuité des croyances à travers les siècles. Son livre monumental intitulé The historical geography of Asia Minor, London 1890, malgré un siècle passé, continue d’être un aide-mémoire indispensable à tous ceux qui s’intérèssent à la géographie historique médiévale. En collaboratien avec Miss G.L. Bell ils avaient fait des recherches et des sondages dans les sites byzantins de Binbirkilise et ils avaient ajouté à ces travaux l’étude des monuments chrétiens situés dans une grande partie de la Cilicie et de la Lycaonie. L’ouvrage intitulé The Thousand and One Churches, London 1909, fut le résultat de ces travaux. Dans ce livre on peut trouver deux monuments hittites inédits: un relief et un trône taillés dans le roc. Quoiqu’il eût un penchant pour la Phrygie et les sites mentionnés dans le Nouveau Testament, Ramsay avait publié déjà au début de sa carrière ses observations sur la capitale de l’Empire Hittite: On the historical relations between Phrygia and Cappadocia, I-The Royal Road, II-The Rock Sculptures at Boghaz- Koui and Euyuk..., dans Journal of Royal Asiatic Society, N. s. XV, 1883, 100 et suiv., puis il fit connaître ses impressions sur le fameux relief hittite qui se trouve à la tête de la source de Ivriz Su: Bas-relief of Ibriz, dans Archao- logische Zeitung, XLIII, 1885, 203-208. Au congrès des Orientalistes il avait fait une communicatien sur un sujet qu’il avait en prédilection: la persistance des croyances religieuses: On the permanent attachement of religious veneration to special localities in Asia Minor, dans Transactions of the Ninth International Congress of Orientalists, II, 1893, 381 et suiv. On peut rattacher à la même série ses deux articles intitulés: The geographical conditions determining history and religion in Asia Minor, dans Geographical Journal, XX, 1902, 257 et suiv.: et The permanence of religion at Holy Places in the East, dans Expositor, Novembre 1906, réimprimé dans Pauline and other Studies in Early Christian History, London 1906, 163-188. On retrouve quelques années plus tard dans la bibliographie de ce grand byzantiniste, sous la forme d’une courte notice encore un retour à la civilisation hittite: Two notes on religious antiquities in Asia Minor, I-Gaianus-Martyr at Ancyra. Π-The armed priestesses in the Hittite religion, dans Expositery Times, XXI, 1909,64-66.
REBER, Franz von (1834-1919):
F. von Reber qui a été de 1875 jusqu’en 1907, directeur général des galeries de Munich[20], avait publié une étude dans laquelle il s’occupait des palais byzantins: Der Karolingische Palastbau, I-Die Vorbilder, dans Abhandlungen der k. bayr. Akademie d. Vissen. III. Classe, XIX. Bd. III. Abt. München 1891. Tout en écrivant des compte-rendus pour la Byzantinische Zeitschrift, il s’intéressa aussi au problème des influences dans l’architecture byzantine: Die byzantinische Frage in der Architekturgeschichte, dans Sitzungsberichte d.k. bayr. Akademie, XIII, München 1910. C’est en historien d’art qu’il s’occupe un peu plus tard du celui des Hittites: Die Stellung der Hethiter in der Kunstgeschichte, dans Sitzungsberichte d.k. bayr. Akademie d. Wissen. XIII, München 1910.
ROTT, Hans (….-….)
Une équipe allemande sous la direction de Hans Rott faisait en 1905 un voyage d’étude en Anatolie. Le but de cette expédition est exposé en ces quelques lignes: “Der Zweck der Reise selbst war also, writers Bausteine zu einer Geschichte der Archàologie und Kunst des Chrislichen Ostens zu iiefem”. Quoique les membres de de l’expédition voulussent s’occuper uniquement des restes de l’époque chrétienne ils n’ont pas voulu passer sous silence quelques vestiges de l’épogue hittite. Ils avaient rencontré à Taşçıköyü prés de Yasipara une inscription hittite. Une deuxième fut trouvée à Suvasa près de Nevşehir.Le livre intitulé: Kleinasiatische Denkmaler aus Pistdten, Pamphylien, Kapadokien und Lykten, Leipzig 1908, qui a paru sous la signature de H. Rott, dans la série: Studien über Christliche Denkmaler (Heft 5-6), contient un chapitre rédigé par L. Messerschmidt (1870-1911). L’auteur du Corpus ïnscriptionum Hittiticarum, Berlin 1900-1906, dans ce chapitre donne une description et les dessins de ces deux inscriptions hiéroglyphiques qu’il n’a pas pu déchiffrer: Bemerkungen ZU den hettitischen Inschnften, p. 175-178.
SARRE, Friedrich (1865-1945):
Friedrich Sarre a été un spécialiste de l’art islamique, particulièrement du celui de l’Iran et de l’Asie Mineure[21], Dans son voyage effectué en 1905 à travers l’Anatolie Centrale il avait étudié les reliefs hittites de Fasıllar et de Eflatun Pınarı qu’il publia dans sa relation: Reise in Kleinasien-Sommer 1895, Berlin 1896. Le relief de Eflatun Pınarı fut traité aussi dans un article: Reise in Phrygien, Lykaonien und Pistdien, dans Archaologisch- epigraphische Mitteilungen aus Österreich-Ungam, XIX, 1896, 26-57. Plus tard dans une petite étude il exposa la continuité d’un motif décoratif depuis la période hittite jusqu’à l’art turc anatolien: The Hittite Monument of loriz and a Carpet Design, dans Burlington Magazine, XIV, 1908-09, 143-147. D’ailleurs dans son Reise (p. 6g).il avait avancé l’hypothèse que l’aigle bicéphale des armoriais byzantin et séldjoucide avait son antécédent dans l’art hittite de Boğazköy.
SCHLUMBERGER, Gustave (1844-1929):
Vers la fin du siècle passé G. Schlumberger était un auteur très recherché dans la société parisienne[22]. Il avait publié une série de livres sur une période de l’histoire byzantine: Un empereur byzantin au X’ siècle, Nicéphore Phocas, Paris 1890; L’épopée byzantine à la fin du X siècle, 3 vols., Paris 1896, 1900, 1905. Dans sa riche bibliographie ce sont Byzance, la numismatique byzantine et des principautés latines d’Orient et l’histoire napo-léonienne qui tiennent les places prépondérantes. Schlumberger était aussi un collectionneur. Il possédait des monnaies et des sceaux de l’Empire Byzantin et des Latins d’Orient. Il avait publié la Numismatique de l’Orient Latin, Paris 1878, que suivit Le trésor de San’â (Monnaies Himyantiques), Paris 1880, puis un grand et important livre sur les sceaux byzantins: Sigillographie de l’Empire Byzantin Paris 1884. Mais Schlumberger s’intéressait aussi aux cylindres cachets hittites dont il laissait la publication aux soins des spécialistes de la matière. Ainsi les sceaux hittites qu’il avait acheté à Is-tanbul ont été publiés par G. Perrot, Sceaux hittites en terre cuite appartenant à.M.G. Schlumberger, dans Revue Archéologique, 3'série, IV, 1882, 333-341; puis d’autres par A. Baillet, Sceaux héténs de la collection de M.G. Schlumberger, dans Revue Archéologique, 3'série, VIII, 1886, 301-305. D’autres cylindres cachets de sa collection ont été généralement publiés dans la Revue d’Assyrologie et d‘Archéologie Orientale. Six intailles hittites restées inédites ont été peu avant sa mort l’objet d’une étude spéciale: M.R. de Mecquenem, Cylindres-cachets de la collection G. Schlumberger, dans Mélanges offerts à Gustave Schlumberger, Paris 1924, II, 347-350.
SCHNEIDER, Alfons Maria (1896-1952):
Schneider qui avait fait des études de théologie était au début de sa carrière un spécialiste d’archéologie paléochrétienne[23]. Après des travaux sur les monuments de Rome il avait fait des fouilles en Palestine: Die Brotvermehrungskirche von et-Tabga am Genesarethsee..., Paderbom 1934 et en anglais. The Church of the Multiplying of the Leaves and Fishes at Tabgba...., London 1937. Puis il avait porté son intérêt vers İznik (Nicaea) et Istanbul. Il publia en collaboration avec l’architecte B. Meyer-Plath, les murailles théodosiennes de Byzance: Die Landmauer von Konstantmopel, Zweiter Vorbencht, dans Sitzungsberichte d. Akademte d. Wissen. Berlin, XXXII, 1933, 1155-1172; puis la publication définitive: Die Landmauer von Konstantmopel, II, Berlin 1943. Son livre sur la topographie byzantine a été et reste encore un manuel indispensable pour tous qui s’intéressent aux monuments médiévaux d’Istanbul: Byzanz, Vorarbeiten zur Topographie und Archaologie der Sladt, Berlin 1936. Il a fait des fouilles à Sainte Sophie: Die Grabung tm Westhof der Sophienkirche zu Istanbul, Berlin 1941; Die Hagia Sophia zu Konstantinopel, Berlin 1939. En même temps il avait publié les résultats de ses recherches à İznik : Die Stadtmauem von İznik (Nicaea), Berlin 1938 et Die rômischer und byzantinischer Denkmàler von Iznik-Nicaea, Berlin 1943. Pendant la Seconde Guerre Mondiale il avait publié en collaboration avec M. Is. Nomidis, un travail de tepographie et de repertoire sur Galata intitulé: Galata, Topographisch-archàologischer Plan mit erlautemdem Text, Istanbul 1944. Dans ses articles innombrables qui sont dispersés dans les revues scientifiques, il a traité les problèmes archéologiques de Rome, de Byzance, de Syrie et de Palestine. Il ne s’occupa jamais de l’art hittite, par contre en ses dernières années le Proche-Orient ancien commence à l’attirer. Au début il aborda le sujet par une petite étude: Deutung der Texte von Ras-Schamra, dans Théologie und Glaube, 1951, 55-57; puis juste dans l’année de sa mort a paru de lui un travail plus important dans lequel il a traité la cérémoniale byzantine avec ses rapports avec les cérémonies des cours de l’Orient ancien, particulièrement ceux d’Assur et de Babylone: Dos byzantinische Zeremonıell und der A Ite Orient, dans Jahrbuch fur Kleinasiatische Forschung, II, 2 (Heidelberg) 1952, 154-166. Il signale les ressemblances entre les deux civilisations pour dire à la fin; “Diese Beispiele môgen geniigen, um die nahe Verwandschaft des orientalischen mit dem byzanti- nischen Zeremoniell darzutun”. Selon lui ces traditions mésopotamiennés sont passées à Byzance par l’intérmédiaire d’abord des Seleucides puis des Sassanides.
TEXIER, Felix Marie Charles (1802-1871):
L’explorateur et architecte Charles Texier en collaboration avec R.P. Popplewel Pullan avaient publié un grand livre de luxe richement illustré: Byzantine Architecture illustrated by Examples of Edifices erected in the East during the Earliest Ages of Christianity with historical and archaeological descriptions, London 1864[24]. C’était la premiere publication sur l’art byzantin. Texier dans son monumental atlas intitulé Description de L’Asie Mineure, Paris 1839-49,3 vols. ainsi que dans son petit livre plus général qui a paru dans la collection de l’Univers Pittoresque (L’Asie Mineure, Paris, 1862) a décrit pour la première fois plusieurs monuments hittites d’ailleurs sans savoir que ceux-ci appartenaient à une civilisation anatolienne. A Yazıl ikaya qu’il avait visité le 28 juillet 1834 il croyait identifier sur les reliefs le rencontre des Amazones avec les Paphlagoniens(l). D’autre part il annonçait la découverte de Boğazköy par les termes suivantes: “Nous avons accompli notre tâche, nous avons remis en lumière une ville oubliée depuis vingt-cinq siècles”. Aussi il avait visité Alacahöyük qui était déjà découvert par WJ. Hamilton, où il signale “...les piliers de la porte sont décorés de deux sphinx en relief qui ont le caractère tout à fait égyptien”. Ch. Texier donna aussi une description du bas-relief de Karabel en Anatolie occidentale près de Nif (act. Kemalpaşa). Il en avait publié le dessin en disant encore qu’il s’agissait d’un monument de style égyptien(l). Texier qui fut un explorateur infatigable avait relevé et dessiné beaucoup de monuments d’Istanbul mais ces planches qu’il avait fait don à la Société des Architestes de Londres (Royal Institute of British Architects) restèrent inédites. Ses écrits sur les anciens monuments d’Istanbul se limitent à deux articles: Phialé ou Fontaine de l’Hippodrome à Constantinople, dans Revue Archéologique, II, 1845-46, 142-148 et Fontaines à Constantinople, dans Revue Générale de L’Architecture, I, 1840, 130 et suiv. Le curieux monument qui a été l’objet du premier article se trouve actuellement au Musée de Berlin.
UNGER, Eckhard (1885-1966):
Unger a été longtemps conservateur de la section des antiquités de L’Orient Ancien des Musées des antiquités d’Istanbul[25]. Il était plutôt assyrologue. Ses recherches et travaux dans le domaine de l’archéologie des civilistaions du Proche Orient ancien ont paru parmi les publications du Musée: Zwei babylonische Antiken aus Nippur (Die Nippurelle, Weihgeschenk des Gudea), Istanbul 1936; Relief stele Adadnisanis III aus Sab’a und Semiramis, Istanbul 1936; Die Stele des Bel-harran-beli-ussur, ein Denkmal der £eit Salma- nassars IV (782-772), Istanbul 1917; Die Reliefs Tiglatpilesers III aus Arslan- Tasch, Istanbul 1925; Die Wiederherstellung des Weihbeckens des Gudea von La- gasch, Istanbul 1933; Sargon II von Assyrien, der Sohn Tiglatpilesers III, Istanbul 1933; en collaboration avec J.P. Naab, Die Entdeckung der Stele des Naram-Sin in Pir-Hüseyin, Istanbul 1934; et avec F.H. Weisbach, Die Dariuss- tels am Teares, dans Archàologischer Anzeiger, 1915, 3-17· Unger avait signé aussi un livre intitulé: Gewichte und gewichtahnliche Stùcke, Katalog der babylonisch-assyrischen Sammlung III, Istanbul 1918. Ce fécond assyrologue s’était occupé aussi de la hittitologie par son article intitulé: Tazihkaya’daki ka-bartmaların izahı, en turc (—L’intérpretation des reliefs de Yazılıkaya), dans Türk Tarih Arkeologya ve Etnografya Dergisi, II, 1934, 168-180. Il s’occupa aussi, comme conservateur du Musée d’archéologie, de Byzance. En effet en 1916 il publia un long rapport sur les fouilles faites à la Pointe du Sérail (Saraybumu) à l’ancienne Byzance: Grabung an der Seraispitze von Konstantinopel, dans Archàologischer Anzeiger, 1916, col. 1-48. C’est lui qui, pour la première fois eu l’audace en 1917 de naviguer au moyen d’une barque portative dans le gigantesque labyrinthe qu’est la citerne basilique (dite Yerebatan Sarayı). C’est grâce à lui qu’en a pu avoir un croquis exact de ce vaste réservoir ainsi que ses dimensions: Die Yere Batan Serai- Zisteme, dans E. Mamboury et Th. Wiegand, Die Kaiserpalaste von Konstantinopel zwischen Hippodrom und das Marmara-Meer, Berlin-Leipzig 1934, 5471, pl. CXV-CXVIII. Beaucoup plus tard Unger a retourné à l’archéologie byzantine par une curieuse interprétatien de la mosaïque de pavement (omphalion) de Sainte Sophie dans laquelle il croyait identifier une repré- senrarion symbolique du Cosmos et du zodiaque qui abritait selon Unger les signes mystiques du Christianisme: Dos Weltbild-Mosaik der Sophienkirche in Konstantinopel, dans Forschungen und Fortschritte, XI, 1935, 445-447. Cette hypothèse a été réfutée par A.M. Schneider.